Guitariste tombé dans la marmite jazz dans ses jeunes années (dès onze ans, en fait), Brady Winterstein a patiemment suivi les traces de son oncle Hono Winterstein, avant de se lancer dans le grand bain. Après avoir dit qu'Hono Winterstein a accompagné à la rythmique les rois du manche que sont Bireli Lagrène (dans des tournées jusqu'au bout du monde, aux États-Unis et au Japon) et Dorado Schmitt, on notera que son neveu s'est distingué en tant que soliste du Trio Brady Winterstein (comprenant son oncle, la boucle étant bouclée).

Après une belle expérience de la scène qui l'a mené de l'Est natal aux festivals de Samois, Vienne, Uzès ou Monte-Carlo, Brady Winterstein avait grande hâte de faire montre de ses talents dans un studio. C'est chose faite grâce à la perspicacité du label rennais Plus Loin Music et la collaboration de quelques pointures nommées Adrien Moignard (guitare), Marcel Loeffler (accordéon), Thierry Maillard (piano), Martin Weiss (violon) et Dominique di Piazza (basse).

En trio de base ou en quatuor avec l'un ou l'autre des musiciens, le brillant guitariste s'en donne à coeur joie dans un album éclectique mariant standards sonnant neufs (« Samoiserie », « Harlem Nocturne », « You Rascal You ») vigoureuses incursions rock (le swinguant « Lady Madonna » des Beatles) et moments virtuoses à couper le souffle (les versions renversantes de « Joseph Joseph » - avec en extra Gigi Reinhardt et André Loos - et de « La Flèche d'or »). Plus qu'un virtuose, Brady Winterstein est un esthète de la six-cordes.

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Brady Winterstein (guitare)

Youri Lagrene (orgue hammond)

Benji Winterstein (guitare)